REAL MONSTER
Drôle de monstre à l’instar de la série américaine d’animation des années 90 ou vrai monstre ?
Pour rappel, Javier Milei est arrivé en tête de la primaire présidentielle du 14 août en Argentine puis en seconde position avec 30 % des voix, en ballotage avec Sergio Massa, au premier tour de l'élection présidentielle du 22 octobre. Patricia Bullrich, candidate arrivée troisième a apporté son soutien à Javier Milei.
Slogan
“ Dès le premier tour, putain de sa mère! “ “ Qu’ils s’en aillent tous, qu’il n’en reste plus un”
Programme
Légalisation du port d’armes Légalisation de la vente d’organes Légalisation des drogues Mise en cause du droit à l’avortement Abolition du peso, remplacé par le dollar Abolition du Ministère de la Culture Privatisation de la Santé Privatisation de l’Education Nationale Privatisation des “rues” Opposition à la justice sociale
Campagne
Fend la foule sur son pick-up avec une tronçonneuse pétaradante à la main, symbole des coupes à réaliser dans les dépenses publiques. Veut faire gagner son salaire d'élu tous les mois à la loterie.
Relations publiques
A traité le Pape d' "imbécile", de "représentant du Diable sur la Terre" A traité une journaliste d'idiote. Communique avec son chien mort grâce à une guide spirituelle. Entretien télévisé du jeudi 26 octobre : mouvements et gesticulations, rictus, entend des voix, semble désorienté, au bord des larmes. ( Notre " Lion " aurait-il des troubles psychotiques ? )
Punchline
" Entre la Mafia er l'Etat, je préfère la Mafia ". " " L' Etat, c'est un pédophile dans une école maternelle, avec des enfants enchaînés et enduits de vaseline ". " Ma mission est de botter les fesses des Keynésiens et des collectivistes de merde ". " Si une entreprise pollue une rivière, où est le préjudice ?". " La vente d'organes est un marché comme un autre".
Alors vrai monstre, ou comme certains commencent à le penser, plus en adéquation avec son surnom, El Loco, un être psychotique ? Toujours est-il que, dans le deuxième plus grand pays d'Amérique latine, un tel individu, par ailleurs économiste de formation, soit aussi près de se trouver à la tête de l'Argentine peut interroger, quoiqu'il ne soit pas le seul dans cette lignée de furieux libertariens. Même si l'Argentine vit une situation économique désastreuse avec 130% d'inflation et 40% de pauvres, conduisant à un ras-le-bol généralisé et une anxiété profonde, on ne peut qu'espérer, pour ce pays, que ces théories loufoques et l'idée de changer le rôle de l'Etat providence finiront par générer une certaine inquiétude et éloigner certains électeurs du vote Javier Milei.