LE CARTEL DES ECOLOS
Tout a déjà été dit sur les différents plateaux de télévision, les sites internet et dans les magazines sur les agissements de ces jeunes militants écologistes qui, dans les musées, aspergent de matières diverses des oeuvres picturales.
Acte de désobéissance civile , agit-prop médiatique, pour faire réfléchir aux priorités actuelles ou vandalisme et acte contreproductif et stupide? Les avis sont partagés et tel n’est pas le propos de mon article de les discuter mais plutôt de pimenter humoristiquement, j’espère, les faits.
Actes mentionnés dans le cartel ( étiquette accrochée près d’une oeuvre )?
Ne vous fiez pas au titre de cet article. Non les écolos ne se sont pas mis au trafic de drogue. Mais certains ont côtoyé de très près certains cartels. Vous l’aurez compris, le cartel est une petite étiquette accrochée près d’une oeuvre mentionnant son auteur, son titre et d’autres détails et pourquoi pas le traitement appliqué par ces activistes sur les tableaux.
Je n’irai pas jusqu’à prétendre que là était le but de ces écologistes. Le personnel des musées concernés ne leur rendra pas davantage cet hommage. Je vais donc m’y “ coller “ avec un petit récapitulatif des événements.
Et puis des précédents. Le 22 juillet, des militants de Ultima Generazione ont collé leur main sur Le Printemps de Botticelli, exposé à Florence. Le 29 mai un homme avait entarté la Joconde. Et d’autres encore… à venir.
Mais quelques questions se posent. D’abord le choix de la soupe Heinz., clin d’oeil probable à Warhol mais aussi symbole de l’hégémonie américaine et de la malbouffe. Et la purée, cuisinée à la maison ou industrielle ? Quant au gâteau au chocolat, peut-on l’espérer réalisé par nos écologistes? Un peu de gaspillage alimentaire quand même dans ce genre de manifestation ! Et puis le choix d’utiliser de la colle produit à base de pétrole, de déchets animaux et dont la production exige beaucoup d’eau ? Mais peut-être il a été choisi une colle écologique mais malheureusement un peu trop liée à la culture intensive de l’hévéa. Enfin, n’oublions pas les produits d’entretien nécessaires au nettoyage des vitres protégeant les tableaux. Pas très écologiques ces Happening !
Mais trêve de ces considérations culinaires et ménagères et revenons à plus de sérieux et à la question première, à savoir si ces performances ne mettent pas l’accent sur la forme plutôt que sur le fond, sur les exécutants plutôt que sur le sujet. Chacun aura son opinion mais il est indéniable qu’une partie de la jeunesse, assez désespérée face au présent et à l’avenir, se sent poussée vers des actions plus extrêmes même si dans ce cas-là elles sont très maîtrisées et que rien n’a été endommagé.