JOLI MOIS DE MAI

Tous ces mois passés ont été en général source de moments d'humeur plutôt chagrine. Mais ce mois de mai qui s'ensoleille m'a donné envie de me lâcher un pour profiter des instants plus gais que le calendrier  nous offre.

Les ponts

 
 
Pratiquement quatre ponts pour relier restaurateurs, hôteliers et toutes les professions du tourisme, avec les français qui sont partis en week-end, du moins pour les plus aisés. Pour les autres un ou deux jours de tranquillité, au moment de la réforme des retraites, c'est toujours bon à prendre. Terrasses, soleil, mer, balades, visites, farniente... Tout le monde est ravi sauf certains lieux touristiques qui n'en peuvent plus de tous ces visiteurs, sauf certains écologistes qui n'en peuvent plus de tous ces déplacements. Mais cela vaut pour d'autres mois touristiques plus problématiques. Ouf, j'ai failli retomber dans la pensée critique.
 

Le festival de Cannes

 
 
Loin de toute "décivilisation", le festival de Cannes nous offre, sur les marches du Palais, l'image d'un monde aseptisé. Tous ces riches, voire hyper-riches  (il y a cependant quelques exceptions )peuvent s'afficher sans problèmes dans leur robe de grands couturiers et leur smoking de gala.  Loin d'être détestés, comme c'est le cas en ce moment dans notre pays, ils sont adulés par leurs fans et choyés par les médias. Un " Closer " en grandeur nature qui fait rêver. Tout le monde est ravi, sauf les écologistes, encore eux, qui dénoncent le nombre de jets privés qui ont atterri sur l'aéroport de Nice, le va et vient permanent des berlines ou la pollution générée par les yachts.  Décidemment je ne peux contenir mon mauvais esprit... Mais le Festival de Cannes, ce sont d'abord les films qui, l'espace d'une projection, ramèneront tout ce beau monde et ses admirateurs à la dure "réalité ",même imaginée, de la vie.
 

Le tournoi de Roland Garros

 
 
Là, il va m'être impossible de faire ma mauvaise langue. J'aime beaucoup le tennis et ce tournoi en particulier. Ses petites balles jaunes qui frôlent les lignes, qui filent à des vitesses folles, ces ramasseurs de balle qui glissent comme des anguilles sur l'ocre des cours. Et puis les joueurs, les joueuses, certains des légendes même s'ils se font plus rares, si élégants parfois ou si besogneux qu'on admire leur ténacité.  Et aussi cette terre battue si difficile à dompter et qui oblige les joueurs à tant d'efforts, après nombre renversements de situation, pour en finir avec elle. Et Les commentateurs et l'inoxydable Nelson Monfort, aux louanges hyperboliques, et au discours de bisounours où tout le monde " il est beau,  extraordinaire, et gentil ". Je commence à déraper là, non ? Tant pis je me laisse aller. Et ce public en général si respectueux sous les panamas, et ce beau monde dans les loges VIP, et ces joueurs qui manient aussi bien les remerciements et les félicitations que la raquette. Et même si l'ironie pointe derrière mes mots,  j'en suis un peu navrée, car finalement il peut être fort bon de retrouver ces traditions. 
Alors pourquoi ne pas profiter de ces marronniers du moi de mai, repaires chronologiques rassurants, pour mettre de côté nos inquiétudes et nos problèmes ?

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