Quelques nouvelles d'un des membres de notre paire en or. A travers sa structure " Fonds du Bien Commun " ( un bien pas si commun que ça ), et au service ( de ses idées ): Pierre- Edouard Stérin. Sponsorisé par Otium Capital, société fondée par lui-même, notre entrepreneur peut s'appuyer sur un fonds monétaire solide ( commun ? ) pour financer son projet, à savoir la création et l'installation de lieux de programmation culturelle familiale, à travers plus de 300 librairies et ce dans des villes petites ou moyennes.
Jusque là, le projet peut paraître irréprochable et nécessaire. Mais souvent d'après la littérature chrétienne que notre milliardaire doit bien connaître, l'Enfer est pavé de bonnes intentions. Déjà le mot familiale interroge quand on est averti de sa définition choisie par Pierre- Edouard, à savoir famille catholique et traditionnelle ( bien commun ). Puis l'expression programmation culturelle à laquelle on ajoute le mot locale, certes écologiquement correct, peut faire penser à des mots comme croyances, coutumes, voire folklore et traditions. Il me semble avoir déjà entendu ces termes dans le vocabulaire du Rassemblement national ? Non ? Rapprochement peut-être un peu osé. Mais est-ce à dire que l'idée de multiculturalisme, de diversité, serait bannie et que le choix des livres serait soumis à une censure, que l'Histoire pourrait être revisitée, pour échapper au génocide culturel ( expression dans ce cas sortie de son contexte ) ? Pour certains d'entre nous, encore un danger pour notre démocratie. A chacun son bien commun donc, qui de fait ne l'est plus du tout, commun et qui contribuera à prolonger les fractures actuelles .