Quand la réintégration suscite la désapprobation

Autre billet d’humeur.

Saisir un poignet, donner une gifle, voilà qui semble pardonné après quatre mois de suspension. Certes, tout le monde a reconnu là une violence conjugale, mais comme on a pu l'entendre, il n'y a pas eu mort d'homme, en l'occurrence de femme. Et puis confisquer un téléphone portable, voilà un geste bien anodin. 
Pardon ! mais ce dernier geste est encore plus révélateur d'un comportement patriarcal, comme s'il s'était agi de punir un enfant pour une désobéissance quelconque. Cette violence psychologique, symptomatique d'une volonté de contrôle, d'humiliation et de domination, est tout aussi inacceptable que la violence physique, même si nous n'avons pas tout le contexte de cette confiscation. En tout état de cause, celle-ci peut s'apparenter à une sorte de viol de l'identité numérique de la victime. De plus, si ce geste a eu pour but un espionnage numérique de son épouse, il faut rappeler qu'il peut être désormais puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. 
La réintégration d'Adrien Quatennens, il s'agit bien sûr de lui, voulue par 45 députés LFI, mais dénoncée par d'autres membres de la NUPES, me paraît prématurée, même s'il ne doit pas être poursuivi à vie pour cette affaire. De plus, cette décision décrédibilise une partie des messages de sa formation politique qui, dans son programme, proposait de voter une loi contre les violences faites aux femmes. Et que dire des prochaines interventions d'un élu de la nation qui n'aura plus vraiment les coudées franches ?
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