LE JOUR D’APRES

Lendemain de fêtes et tout pour se prendre la tête                                                                                                        Des cadeaux sous le sapin déballés                                                                                                                                   Il ne reste que les papiers déchirés                                                                                                                                     Les cartons cabossés                                                                                                                                                         Et  les cadeaux mal aimés                                                                                                                                              Ceux qui les ont fait grincer                                                                                                                                        Et qu'il va falloir rapporter, réexpédier                                                                                                                                                 Après ces heures passées                                                                                                                                                 Dans la quête effrénée                                                                                                                                                   D'une société gavée.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

Comme les foies engorgées                                                                                                                                             De nos palmipèdes préférés                                                                                                                                       Les nôtres n'ont rien à leur envier                                                                                                                                    Dans ces lendemains barbouillés                                                                                                                             Où rendre son tablier                                                                                                                                                             Ne suffit pas à tout décrasser                                                                                                                                        En revanche maigrelet                                                                                                                                                 Est le porte-monnaie                                                                                                                                                    Que l'on a délesté                                                                                                                                                              De la dernière paie                                                                                                                                                                            Plus de prodigalités                                                                                                                                                         Dans ce mois de janvier                                                                                                                                                Et cette ceinture qu'il va falloir serrer                                                                                                                                                                       

Et puis assez de la tante Renée                                                                                                                                       Qui veut toujours mettre son nez dans nos vies privées                                                                                                                    Pour nous asséner                                                                                                                                                             Ses vérités dépassées                                                                                                                                              Et faire éclater                                                                                                                                                                Les colères rentrées                                                                                                                                                       Pour la prochaine année                                                                                                                                                          Elle restera dans ses quartiers

Si vous ne pouvez résister aux festivités                                                                                                                                 Sachez alors que le jour d'après                                                                                                                               Peut se révéler moins illuminé                                                                                                                                                   Qu'on ne l'aurait souhaité.