ALLONS ENFANTS DE LA BANLIEUE

 
Nés sous le signe du rien à perdre, rien à gagner, certains jeunes, et le mot s’est hélas décliné trop souvent dans son sens propre lors de ces émeutes, certains jeunes donc, issus de la banlieue, se sont livrés à des scènes d’extrême violence et de pillage dans l’espace urbain de grandes et plus petites villes françaises. Nombreuses ont été les analyses et les réactions pour condamner ou essayer d’expliquer ces formes d’insurrection après la mort de Nahel.                                                                                                                                                       Et nombreuses ont été les causes mises en avant pour commenter ces phénomènes de meute. J'y ajouterai ma " part de colibri" tout en sachant bien que ces quelques réflexions ont dû déjà être partagées par d'autres.
Lors de ces émeutes, la police a eu à faire à des bandes de jeunes hommes. Hormis le besoin d'actions et de confrontation physique qui peut leur être attribué, celui-ci a pu être exacerbé par le rôle de dominants, en rupture avec les modèles égalitaires de nos démocraties, que leur assigne leur environnement religieux.                                                                                                                        Jeunes hommes qui par ailleurs trouvent peu ou pas du tout de figures tutélaires à qui s'identifier dans l 'histoire de la France passée ou présente.                                                                              Jeunes hommes ou jeunes garçons qui vivent dans un environnement de couronnes périphériques sans nature, fait de barres d'immeubles, de routes et de zones commerciales aux valeurs mercantiles sans références culturelles si ce n'est celles du jeu vidéo ou des blockbusters américains.                                                                                                                                                                                    Jeunes hommes qui vivent la laideur quotidienne sans même peut-être s'en rendre compte de l'architecture parfois délabrée des bâtiments des années 60 , 70, leur donnant probablement inconsciemment  une perception du monde plutôt négative. Sans imprégnation culturelle, esthétique , ou même morale, mais en revanche hyperconnectés, ces bandes de jeunes ,que l'on ne saurait excuser car l'immense majorité de ceux qui vivent dans ces quartiers ne sont pas tous dans la violence et la casse, posent un vrai problème de société, quasi démocratique pour de nombreuses années à venir.
 
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